Métier disparus
Les étameurs. A une époque où l’on n’achetait pas encore les cuillères et les fourchettes par une douzaines dans les quincailleries à des prix très abordables, il fallait faire étamer les ustensiles de cuisine atteints par la rouille, ou usés pour avoir trop servi pendant des décades d’années. L’étameur, après nettoyage les trempait dans une bassine contenant une couche d’étain. Très vite ils reprenaient un aspect neuf.
Les rémouleurs. On les appelait « SCHERESCHLIFFER ». Ils affutaient couteaux et ciseaux, cisailles, serpettes et autres outils ménage ou de jardinage. S’arrêtant à chaque coin de rue, ils faisaient tourner leur meule avec leur pied et randonnaient du mordant aux objets usés par le travail. Ces gagne-derniers arrivaient à vivre de leur activité mais n’amassaient pas fortune.
Les marchands de glace. Aujourd’hui ils se déplacent en camionnette spécialement aménagée et attirent la clientèle avec une musique qui annonce leur passage. Avant la guerre ces ambulants poussaient leur carriole dans la rue. Point de frigo encastré, la basse température étant assurée par des blocs de glace qui enveloppaient ce produit tant convoité par jeunes et adultes surtout en période de grosse chaleur. Dès qu’ils s’arrêtaient, ils agitaient leur clochette qui attirait instantanément les enfants, pointant leur pièce de monnaie, pour être les premiers servis. Alors le commerçant soulevait la cloche métallique et puisait dans le ventre mou la précieuse glace aux essences parfumées pour la déposer dans les cornets ou petits bateaux à la grande joie des gourmets.
Le marchand de moutarde. Homme débonnaire, BUND Peter connu dans la région sous la dénomination « MOUTATMANN » possédait un magasin rue Hirschauer à Saint-Avold. Il y fabriquait sa moutarde et vendait des cornichons, mais aussi des balais, des fouets et autres produits similaires. Avec sa carriole, il parcourait la campagne et faisait du porte à porte pour écouler sa marchandise.
Le chiffonnier – Der Lumpenhändler.
Il circulait avec sa camionnette dans les rues du village pour ramasser des vieux chiffons, des peaux de lapins et toute sorte de ferraille moyennant quelques francs ou en échange de quelques bibelots. Pour se faire entendre, il actionnait sa clochette.
Le castreur. On l’appelait « FERKELSTECHER ». Il se considérait comme un spécialiste qui procédait à l’ablation des testicules des jeunes porcelets mâles. Avec un couteau il taillait dans le vif, faisant hurler de douleur les pauvres victimes de cette procédure. Ils connaissaient les maisons où l’on élevait ces bêtes et pratiquait cette chirurgie pour les rendre stériles.
La marchande de chaussettes. On l’appelait « S’luwia Catherine » =( la Catherine de Longueville). Elle venait, deux fois l’an avec son grand panier, vendre sa fabrication : de chaussettes et pulls en laine fine, tricotés à la machine.les hommes appréciaient spécialement ses pullovers, même pour travail !
Des autres marchands passer dans les rues de la ville ou les cités - Le marchant de lait (da Milchmann.) - Le marchand d’œufs. (da Eiamann). - Le marchand de bière. (da biamann). - La marchande de margarine. (La fille du marchand de limonade.) Elle vendait sa marchandise à domicile.la marque de margarine s’appelait : le ruban bleu. - La marchande de salade. - Le marchand de tissus - Le marchand de patates - Le marchand de grains - Les gainiers fabriquaient des étuis pour les couteaux, les épées, les écritoires, etc.… Appelés musteliers ou muselières ils faisaient des sortes de vases en cuir - Le marchand des couleurs - Le tailleur de pierres (da Stenhauna)
Le marchand de peaux D’antan dans les campagnes, dans les bourgades, on voyait passer des « Marchands de peaux de lapin », qui achetaient les fameuses peaux de lapin aux campagnards, ces derniers les élevaient pour leur consommation personnelle et celle de leur famille. Les lapins, étaient tués et mangés, on gardait précieusement leur pelage que l’on faisait séché. Dans les années 1950-1955, il n’y avait pas de supermarchés pour acheter les volailles, on élevait soi-même, les animaux dans la basse-cour, tels les pigeons, les poules, les coqs, les canards, les oies, les cailles, les pintades, les dindons, les lapins. C’était souvent une volaille ou un lapin qui faisait, le repas du dimanche. Quand on tuait un lapin, il était dépeçait et on faisait sécher sa peau. Pour se faire la peau du lapin était retournée, poils au dedans, et on la suspendait à l’abri, dans une grange ou un atelier, afin que la peau, soit bien sèche, pour bien la détendre et pour qu’elle soit plus grande, elle était mise sur une fourche réalisée avec des branches de noisetier. Quand le marchand de peaux de lapin faisait sa tournée, on lui vendait les peaux, pour quelques francs de l’époque, le marchand de peaux de lapins, payait en fonction de la beauté du poil, et du nombre de peaux. C’est un souvenir d’enfance, mais je me rappelle que les peaux de lapins blancs étaient achetées plus chères, car elles étaient plus rares et plus belles.. Le marchand de peaux de lapins achetait aussi la peau d’autres animaux, telles les peaux de chèvres, de moutons, de taupes, etc…Ces marchands, annonçaient leur arrivée, en criant dans les rues, « Peaux d’lapins Peaux »… peau de lapins …cela d’ une voie forte et tonitruante. Ce dont, je me souviens aussi, c’est que ce marchand, avait une charrette tirée par un petit cheval, les peaux de lapins étaient suspendues, après achat, tout au long de cette carriole, à la vue de tous. Les marchands de peaux de lapins faisaient aussi le négoce de vieux papier, notamment les vieux journaux les vieux chiffons et la ferraille. Mais le marchand de peau de lapin, qui était un marchand ambulant, en faisait lui-même commerce, il allait ensuite revendre ces peaux ramassées à droite et à gauche, à des tanneurs, afin que ces derniers les travaillent et en fassent de belles vestes, de beaux manteaux ou des bonnets pour l’hiver. Dans le département du Nord-Pas de Calais, c’était souvent les femmes qui ne travaillaient pas qui attendaient avec impatience, « el marchand d’piaux d’lapin », pour se faire quelques sous de plus. A cette époque, il y avait déjà le recyclage !!! quoi que les jeunes puissent penser. |
Mise à jour le Lundi, 10 Avril 2017 07:13 |