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Anecdotes

Les langues d'Alsace et de Moselle

 

 

L'Alsace et la Moselle germanophone forment les régions rhénanes de la France et allient deux langues :

La langue de la région

Depuis 15 siècles au moins, on y parle des dialectes alsaciens et lorrains, on y utilise largement l'allemand littéraire ou standard, langue commune à toute l'aire

germanophone, utilisée par plus de 95 millions d'Européens.

La langue régionale est donc à deux composantes: "l'alsacien" et le "Platt" (dialectes), langue orale et l'allemand standard, langue écrite. Ce sont deux

formes d'une même langue: l'allemand.

La langue nationale

Le français. Elle est commune à tous les citoyens français et est parlée par environ 65 millions d'Européens.

Mise à jour le Lundi, 10 Avril 2017 07:00
 

Des prisonniers et une petite fille


Une guerre peut faire des déchirures humaines ou peut resserrer les liens entre les hommes et les femmes voir même des enfants. L’histoire que vous vous apprêtez

à lire parle de solidarité entre une petite fille et des prisonniers en temps de guerre, notamment celle qui a fait le plus de ravages, la Seconde Guerre mondiale,

pendant l’occupation allemande en particulier. La plupart des familles sont des réfugiés qui avaient dû quitter leur région pour la Vienne, parmi ces familles une

femme se souvient, il y a soixante dix ans aujourd’hui.

Nous venons de rentrer de la Vienne, un an après notre départ. Mon père après sa libération d’un camp de prisonnier de guerre, repris son poste de mineur de

fond à Saint-Fontaine. Ma mère travaille dans les champs pour la plantation de choux et de pomme de terre. Quant à nous, enfants du village, nous reprîmes le

chemin de l’école pour des cours d’allemand bien évidemment.

Un jour, je vis arriver les soldats allemands entourant des hommes  mal vêtu et sales. Ces derniers furent mis dans des baraques, qui étaient entourées de grillage,

des barbelés, un immense portail et des tours où des soldats étaient en position. De quoi vous donner la chair de poule…

Je me suis avancée vers l‘un des soldats en lui demandant qui étaient ces hommes. Le soldat me pris par la main et me dit « Ce sont des soldats prisonniers russes

qui vont travailler dans nos mines. Mais ne reste pas là ; Cet endroit est interdit aux civils ! »

Je repartis alors aussitôt chez moi afin de retourner à mes occupations quotidiennes. Mais tous les jours, je passais devant ce camp rien que pour voir ces soldats qui

m’intriguaient tellement. Plus les jours passaient et plus je m’approchais d’eux, une peur me submergeait de plus en plus, j’en étais presque paralysée. Quant aux

soldats cela faisait un moment qu’ils étaient habitués à ma présence perpétuelle.

Au fur et à mesure du temps je me rendis vite compte que ces hommes ne mangeaient point à leur faim. Après avoir découvert cette triste nouvelle je décidai

alors de rentrai à toute vitesse afin d’en parler à ma mère :

« _ Maman ! Maman !

_ Qu’est ce qu’il se passe ?

_ Est-ce que nous avons des restes de repas ?!

_ Oh ! Tu sais ma petite avec toutes ces restrictions alimentaires, il nous reste tout juste pour nous nourrir… Pourquoi donc ?

_ Rien, ne t’en fais pas.»

 

Attristée d’être impuissante face à ces pauvres hommes souffrant d’une famine non voulu, je me promenai seule à côté de ses champs où l’on cultivait des pommes

de terre. Je me rendis compte que la plupart des adultes oubliés souvent des pommes de terre, alors déterminée j’allai ramasser ces restes et les mirent dans mon

tablier afin de les ramener à ces hommes.

En arrivant aux camps je devais être plus prudente que jamais à cause des soldats allemands, qui montaient la garde de jour comme de nuit. Je me faufilé

discrètement jusqu’au grillage et alors jetai toutes les pommes de terre aux prisonniers qui avec un sourire me remercier.

Je recommençais cette opération à chaque fois que je le pouvais en fessant attention de ne pas me faire remarquer  par les soldats allemand. Ce que je n’avais pas

vu c’est que les soldats allemands m’avaient déjà repéré plusieurs fois rendre ce service à ces pauvres hommes. Mais par geste d’humanité, les allemands tournaient

le dos dès que j’arrivai avec cette nourriture tant attendue.

Un beau jour, après avoir effectué ma mision quotidienne, je tombai nez à nez avec un soldat allemand qui me disa dans sa langue :

« _ Bonjour ma petite ! Tu sais que je peux te punir toi ainsi que tes parents pour ce que tu fais ?!

_ Mais… devant cet homme je ne savais plus quoi dire

_ Ne panique pas autant. Me dit-il en souriant

_ Vous savez je ne voulais pas de faire de mal… Juste faire une bonne action en ce temps de guerre.

_ Nous pensons bien que c’était un geste de bonté, ces hommes ont de la chance que tu sois aussi courageuse ! D’ailleurs ils pensent à toi, et t’on même

confectionné un petit cadeau qui je pense te fera très plaisir !

_ Un cadeau ?! Mais je peux quand même continuer à ramener de la nourriture ?

_... »

 

Le soldat allemand ne me répondit plus et la un prisonnier du camp vînt à moi pour me remettre ce que lui et les autres prisonniers m’avaient confectionné, un

sous plat pour déposer des gâteaux fait avec des ressors de lits. Je n’en revenais pas, moi, qui pourtant étais une simple petite fille. A ce moment même, je compris

que le mot SOLIDARITE même en temps de guerre ne change pas, certains hommes de changent pas non plus et ne sont pas des machines de guerre sans cœur

et ainsi respecte les autres, ils restent intègrent à eux même.

 

Un matin, je me levai et allai chercher aux champs quelques pommes de terre afin de nourrir les prisonniers. En arrivant, je découvris avec tristesse que le camp était

désert… Plus un seul prisonnier, même pas un soldat pour me renseigner… Ils étaient tous partis, en laissant un énorme vide dans mon cœur. Mais je garde et

garderai toujours ces sourires de joie qui autrefois avaient rempli mon cœur d’humanité et de fierté.

Ce plat à gateau qui m’est si chers à traversait le temps, dès que je me servais de ce plat je retenais cette petite larme qui montait au bord de mes yeux. C’était un

mélange de joie, de fierté et d’un peu de mélancolie.

Soixante dix ans plus tard, je l’ai remis à mon fils et lui ai raconté cette histoire en espérant qu’elle vive encore à travers lui et ses enfants.

 

 

BIES Jean Jacques.

 

 

 

Mise à jour le Lundi, 10 Avril 2017 07:01
 

Métier disparus

Les étameurs.

A une époque où l’on n’achetait pas encore les cuillères et les fourchettes par une douzaines dans les quincailleries à des prix très abordables, il fallait faire étamer

les ustensiles de cuisine atteints par la rouille, ou usés pour avoir trop servi pendant des décades d’années. L’étameur, après nettoyage les trempait dans une

bassine contenant une couche d’étain. Très vite ils reprenaient un aspect neuf.

 

Les rémouleurs.

On les appelait « SCHERESCHLIFFER ». Ils affutaient couteaux et ciseaux, cisailles, serpettes et autres outils ménage ou de jardinage. S’arrêtant à chaque coin

de rue, ils faisaient tourner leur meule avec leur pied et randonnaient du mordant aux objets usés par le travail. Ces gagne-derniers arrivaient à vivre de leur activité

mais n’amassaient pas fortune.

 

Les marchands de glace.

Aujourd’hui ils se déplacent en camionnette spécialement aménagée et attirent la clientèle avec une musique qui annonce leur passage. Avant la guerre ces

ambulants poussaient leur carriole dans la rue. Point de frigo encastré, la basse température étant assurée par des blocs de glace qui enveloppaient ce produit

tant convoité par jeunes et adultes surtout en période de grosse chaleur. Dès qu’ils s’arrêtaient, ils agitaient leur clochette qui attirait instantanément les

enfants, pointant leur pièce de monnaie, pour être les premiers servis. Alors le commerçant soulevait la cloche métallique et puisait dans le ventre mou la

précieuse glace aux essences parfumées pour la déposer dans les cornets ou petits bateaux à la grande joie des gourmets.

 

Le marchand de moutarde.

Homme débonnaire, BUND Peter connu dans la région sous la dénomination « MOUTATMANN » possédait un magasin rue Hirschauer à Saint-Avold. Il y

fabriquait sa moutarde et vendait des cornichons, mais aussi des balais, des fouets et autres produits similaires. Avec sa carriole, il parcourait la campagne et

faisait du porte à porte pour écouler sa marchandise.

 

Le chiffonnier – Der Lumpenhändler.

Il circulait avec sa camionnette dans les rues du village pour ramasser des vieux chiffons, des peaux de lapins et toute sorte de ferraille moyennant quelques

francs ou en échange de quelques bibelots. Pour se faire entendre, il actionnait sa clochette.

 

Le castreur.

On l’appelait « FERKELSTECHER ». Il se considérait comme un spécialiste qui procédait à l’ablation des testicules des jeunes porcelets mâles. Avec un couteau

il taillait dans le vif, faisant hurler de douleur les pauvres victimes de cette procédure. Ils connaissaient les maisons où l’on élevait ces bêtes et pratiquait cette

chirurgie pour les rendre stériles.

 

La marchande de chaussettes.

On l’appelait « S’luwia Catherine » =( la Catherine de Longueville). Elle venait, deux fois l’an avec son grand panier, vendre sa fabrication : de chaussettes et

pulls en laine fine, tricotés à la machine.les hommes appréciaient spécialement ses pullovers, même pour travail !

 

Des autres marchands passer dans les rues de la ville ou les cités

-         Le marchant de lait (da Milchmann.)

-         Le marchand d’œufs. (da Eiamann).

-         Le marchand de bière. (da biamann).

-         La marchande de margarine. (La fille du marchand de limonade.) Elle vendait sa marchandise à domicile.la marque de margarine s’appelait : le ruban bleu.

-         La marchande de salade.

-         Le marchand de tissus

-         Le marchand de patates

-         Le marchand de grains

-         Les gainiers fabriquaient des étuis pour les couteaux, les épées, les écritoires, etc.… Appelés musteliers ou muselières ils faisaient des sortes de vases en

cuir

-         Le marchand des couleurs

-         Le tailleur de pierres (da Stenhauna)

 

Le marchand de peaux

D’antan dans les campagnes, dans les bourgades, on voyait passer des « Marchands de peaux de lapin », qui achetaient les fameuses peaux de lapin aux

campagnards, ces derniers les élevaient pour leur consommation personnelle et celle de leur famille. Les lapins, étaient tués et mangés, on gardait précieusement

leur pelage que l’on faisait séché.

Dans les années 1950-1955, il n’y avait pas de supermarchés pour acheter les volailles, on élevait soi-même, les animaux dans la basse-cour, tels les pigeons, les

poules, les coqs, les canards, les oies, les cailles, les pintades, les dindons, les lapins. C’était souvent une volaille ou un lapin qui faisait, le repas du dimanche. Quand

on tuait un lapin, il était dépeçait et on faisait sécher sa peau.

Pour se faire la peau du lapin était retournée, poils au dedans, et on la suspendait à l’abri, dans une grange ou un atelier, afin que la peau, soit bien sèche, pour

bien la détendre et pour qu’elle soit plus grande, elle était mise sur une fourche réalisée avec des branches de noisetier. Quand le marchand de peaux de lapin faisait

sa tournée, on lui vendait les peaux, pour quelques francs de l’époque, le marchand de peaux de lapins, payait en fonction de la beauté du poil, et du nombre de

peaux. C’est un souvenir d’enfance, mais je me rappelle que les peaux de lapins blancs étaient achetées plus chères, car elles étaient plus rares et plus belles.. Le

marchand de peaux de lapins achetait aussi la peau d’autres animaux, telles les peaux de chèvres, de moutons, de taupes, etc…Ces marchands, annonçaient leur

arrivée, en criant dans les rues, « Peaux d’lapins Peaux »… peau de lapins …cela d’ une voie forte et tonitruante. Ce dont, je me souviens aussi, c’est que ce

marchand, avait une charrette tirée par un petit cheval, les peaux de lapins étaient suspendues, après achat, tout au long de cette carriole, à la vue de tous. Les

marchands de peaux de lapins faisaient aussi le négoce de vieux papier, notamment les vieux journaux les vieux chiffons et la ferraille. Mais le marchand de peau de

lapin, qui était un marchand ambulant, en faisait lui-même commerce, il allait ensuite revendre ces peaux ramassées à droite et à gauche, à des tanneurs, afin que

ces derniers les travaillent et en fassent de belles vestes, de beaux manteaux ou des bonnets pour l’hiver. Dans le département du Nord-Pas de Calais, c’était

souvent les femmes qui ne travaillaient pas qui attendaient avec impatience, « el marchand d’piaux d’lapin », pour se faire quelques sous de plus. A cette époque,

il y avait déjà le recyclage !!! quoi que les jeunes puissent penser.

Mise à jour le Lundi, 10 Avril 2017 07:13
 


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